Dans l'Antiquité, l'art oratoire gouvernait la vie publique. Il y avait ceux qui l'exerçaient avec éloquence et les autres. Ceux qui comptaient et les autres. Maîtriser les mots, les rythmes syntaxiques et les effets de style était un avantage non négligeable dans l'Antiquité et le reste encore aujourd'hui. D'autant plus dans un monde où la communication prime. L'art oratoire est présent dans les entretiens de RH et le plus important est de savoir s'adapter.
S'adapter à son interlocuteur. Si l'entretien vire à la conversation informelle, il s'agit de rentrer dans ce jeu pour montrer au recruteur que le candidat est à tout à fait capable de s'ajuster – surtout pour un poste de commercial où il faut rentrer dans le jeu du prospect. Si le moment d'échange demeure plus traditionnel, le niveau de langage doit être formel, sans être condescendant. Rythmé, mais sans emphase. Intéressé, mais pas béat.
Le candidat peut s'autoriser quelques figures de style : la métaphore peut être appréciée, preuve d'une capacité de réflexion supérieure, et l'anaphore (moins que la célèbre anaphore présidentielle, un brin excessive). Le tout étant bien sûr à la fois de capter l'attention du recruteur, mais également de paraître le plus naturel possible. Il ne faut pas enfiler un costume trop grand et se faire piéger, donc démasquer, dans un même entretien ou dans un deuxième de confirmation.
Enfin, le candidat peut (doit même) utiliser un vocabulaire en rapport avec le poste recherché, user de termes familiers du domaine de compétences de l'entreprise, et définir des concepts utilisés tous les jours par la société. Sont bien sûr à proscrire les familiarités et les expressions du « dehors ». Dans l'Antiquité comme dans le monde moderne de l'entreprise, la langue reste un atout indispensable pour vendre ses idées ou se vendre soit même.