A la lecture de certains CV, on peut légitimement s’interroger sur la cohérence de parcours professionnels fussent-ils brillants.
Comment peut-on expliquer cette tendance à la dispersion qui se confirme d’année en année ?
Tout d’abord ce qui vient naturellement à l’esprit a trait aux tensions extrêmes dont sont victimes nos économies, à cette mondialisation déstructurante et souvent précarisante que subissent de plein fouet les salariés.
Il faut pour ces derniers s’adapter sans cesse aux nouvelles exigences de ce monde qui bouge comme par exemple la digitalisation des fonctions au sein des entreprises et donc acquérir des compétences complémentaires toujours plus complexes.
Il n’est donc plus rare de repérer sur des CV des périodes d’apprentissage au cours d’un cursus professionnel qui viennent enrichir une formation initiale.
Faut-il s’en réjouir ou y voir la cause d'un démantèlement annoncé de ces superbes cursus professionnels monolithiques exhibés par des candidats en poste plus 25 ans dans la même entreprise ?
Compliqué de répondre car d’une part on ne peut que constater la nécessité absolue de s’adapter à une économie fortement évolutive mais d’autre part il n’est pas incongru d’exiger de la part de nos candidats une certaine logique dans la conduite de leur carrière professionnelle.
Ensuite, on peut expliquer cette dispersion atypique de cursus par les difficultés rencontrées par nombre de candidats que ce soit sur le plan personnel ou professionnel.
Aujourd’hui, on a coutume de dire que l’on ne vit pas qu’une seule vie comme nos parents ou grands-parents mais plusieurs vies.
Cette orientation sociétale est désormais fortement ancrée dans les esprits et à l’évidence peut expliquer ce besoin de nouveauté permanent pour ne pas cette quête du meilleur.
Nos candidats sont avant tout des hommes et des femmes soumis aux aléas économiques, sociaux et personnels et dont parfois l’intensité a pour conséquence de les fragiliser au plus profond d’eux-mêmes.
Pour une grande partie d’entre eux il se révèle parfois compliqué d’expliquer à un futur employeur les raisons qui expliquent une rupture conventionnelle alors que l’évolution du cursus en question ne présentait aucune anomalie.
La faute à une dégradation constante des relations interpersonnelles, à ces tensions relevées de plus en plus au sein des entreprises, à un management qui peine à gommer les aspérités héritées de ce contexte de crise.
Nous constatons chaque jour au cours de nos entretiens de sélection ce besoin de conseils et d’avis éclairés ressenti par nombre de candidats.
Institutionnellement, ils ne peuvent que difficilement émerger de structures comme l’Education Nationale complètement hors-jeu pour ne pas dire hors du temps (économique), pas plus du premier employeur de France qu’est Pôle Emploi dont la méconnaissance chronique du monde de l’entreprise n’est plus à démontrer …
Seuls les chefs d’entreprises rompus à cet exercice permanent de prévision ou les recruteurs pour les plus aguerris sont en capacité, selon moi, d’accompagner ces candidats dans leur parcours professionnels.
Analyser, confronter, suggérer et proposer, voilà autant de vocables familiers pour nous autres recruteurs dont la vocation est avant tout de participer à cette recherche de fluidité des ressources au sein de l’entreprise.
Notre cabinet s’il a pour ambition permanente de recruter les meilleurs pour nos clients n’oublie pas pour autant son rôle de conseil auprès des candidats dont chacun bénéficie en fin d’entretien d’un véritable coaching alimenté notamment par le résultat d’évaluations en ligne.
Nos candidats sont les premiers à apprécier cette démarche productive et payante pour eux.
Elle a conquis également nos clients qui y voient une sécurisation supplémentaire de leur process de recrutement.
Notre cabinet a fait le choix assumé de s’inscrire durablement dans cette démarche de qualité RH dont les accents humanistes n’échapperont à personne.
Philippe FREITAG
Dirigeant –fondateur
EXCELLIUM RH CONSULTING