Pour mettre toutes les chances de son côté, il faut veiller à présenter un parcours scolaire et professionnel cohérent.
C’est un phénomène connu. Le recruteur scrute le CV et est pris de tournis : le parcours est tellement sinueux, tel un labyrinthe, qu’on ne comprend plus grand-chose. On ne sait plus qui on a en face de soit. Des études dans un domaine X qui aboutissent à un emploi Y… Le candidat part déjà avec un certain handicap. Ne pas avoir un parcours logique, si ce n’est pas rédhibitoire, va poser plus de questions que ne va apporter de réponses. Ces différentes expériences décousues traduisent-elles un problème de personnalité ? Elles posent la question de la fiabilité du candidat et apportent un doute à sa capacité d’adaptation. C’est au recruteur de faire la part des choses entre les expériences par défaut et celles qui ont été des vrais choix assumés.
Ces problèmes de parcours trouvent leur explication à l’école. Dès le lycée, beaucoup de jeunes sont abandonnés et sont mal orientés. Pour faire comme les copains, untel va prendre une filière sans débouchés. Pour faire comme veulent papa et maman, untel va choisir une filière où l’échec l’attend. Sans oublier les différences expériences professionnelles qui vont varier et qui vont semer le trouble sur la volonté réelle et les attentes du candidat. C’est donc dès le lycée qu’il faut orienter, conseiller et commencer à bâtir un parcours cohérent.
« Dis-moi quel est ton parcours, je te dirai qui tu es » pourrait être une formule à assimiler. On pourrait donc conseiller, si le parcours ne bénéficie pas d’une certaine logique, de travailler son CV pour que la candidature paraisse naturelle : on écartera donc les expériences qui n’ont aucun rapport avec le poste envisagé. Les déviations sont souvent le meilleur moyen d’éviter les erreurs de parcours.